Steve Bissonnette

Steve Bissonnette s’intéresse aux travaux sur l’efficacité de l’enseignement et des écoles, à l’enseignement explicite, à la gestion efficace des comportements ainsi qu’aux approches pédagogiques, fondées sur des données probantes, favorisant la réussite des élèves en difficulté.

Steve Bissonette s’appuie sur des données probantes et les écoles efficaces pour expliciter la gestion des comportements.

L’enseignement explicite des comportements. L’enseignant a un pouvoir d’influence sur le comportement des élèves. Si la stratégie adoptée ne marche pas, c’est d’abord l’enseignant qui doit changer.

Une relation positive. Le positif attire le positif et le négatif le négatif. Une relation de haute qualité diminue les problèmes de comportement. Cela sous-entend des attentes élevées et des stratégies d’interaction.

Les attentes élevés se manifestent par l’attitude et les mots employés. Une perception négative de l’élève transparaît. Une tâche qualifiée de facile peut susciter un sentiment d’incompétence en cas d’échec. Il est préférable de parler d’effort, de ténacité et d’autodétermination. Faire un effort, c’est agir même si on n’a pas envie. L’effort conduit au dépassement de soi. Parler d’efforts quand les élèves en font, de façon explicite, c’est la stratégie de renforcement. Attention ! zéro stratégie (S) et beaucoup d’efforts (E) ça fait zéro réussite (R)! R = E x S

Les stratégies d’interaction
. Des gestes positifs : s’approcher, regarder, interpeler avec le prénom, sourire, poser des questions ouvertes, rester calme.
. Des interactions positives 4 fois plus nombreuses que les interactions négatives, ignorance intentionnelle et le renforcement différencié.

Un environnement sécuritaire, ordonnée prévisible.
La punition ne dit pas comment il faut faire. Pour chaque contexte, les comportements attendus doivent être enseignés.
1) Choisir des valeurs.
Ces concepts doivent être transformés en comportements observables. « Que vais-je voir ? Que vais-je entendre? » Utiliser le « je » et utiliser des formulation positives. Utiliser des supports visuels minimaux.
2) Enseigner ces comportement de façon explicite
: modelage, pratique guidée, pratique autonome. Les comportements sont travaillés en contexte réels. Quoi? Énoncer le comportement attendu. Pourquoi? Donner du sens. Comment ? Exemples, contre-exemple, pratique dirigée puis autonome.

Gestes professionnels
La routine favorise l’autorégulation de l’enfant.
L’élève doit être en activité.
Garder un débit de parole et un rythme d’activité vifs.
Anticiper les comportements négatifs en effectuant des pré-correction.
Supervision constante : avoir des yeux partout, marcher la classe, se diriger vers les difficultés.
Interroger à bon escient tous les élèves plutôt que d’interroger ceux qui lèvent la main.
Utiliser un système de renforcement après avoir enseigné et fait pratiqué les comportements attendus, renforcer socialement les bons comportements. Les renforcements tangibles (obtention de privilèges individuels ou collectifs) ne doivent pas être prévisibles. La contingence de groupe est un levier de motivation puissant. Un privilège donné ne doit jamais être retiré.
Une classe bien organisée : en rangée, matériel atteignable, distribution organisée, placer les élèves.
L’enseignement réciproque : les élèves enseignent leurs camarades.
Un enseignement efficace : l’élève ne doit pas être en échec.

Les interactions préventives et curatives (cf document)
– contrôle par la proximité,
– entrer ans la bulle (toucher le cahier de l’élève par exemple),
– directives ou signaux non verbaux,
– ignorance intentionnelle et renforcement différencié,
– rappel du comportement attendu,
– renforcement en précisant les étapes (ouvre ton cahier, prends ton stylo …),
– donner des (faux) choix,
– faire identifier le comportement désiré (apprentissage vicariant),
– faire pratiquer le comportement désiré,
– dire quand on laisse une chance (pas plus de 2),
– laisser un délais pour exécuter les actions,
– ne pas se placer face à face, garder un angle de 45°,
– intervenir si possible de façon privée, sans crier
– accumuler des données comportementales afin d’agir en conséquences
– comprendre la fonction du comportement : ce que l’élève veut obtenir ou éviter

Intervention de M. Bissonette à partir de 9’14.