L’enquête
L’enquête Praesco décrit les pratiques d’enseignement du français. Elle a mobilisé en 2020-2021 un échantillon de professeurs exerçant dans des classes accueillant des élèves de CM2.
Note d’information de la depp
Données de l’enquête
Pour bien lire les données de l’enquête, il est nécessaire d’utiliser un outil permettant d’ouvrir un classeur (Excel, Libre Office).
Résumé & annotations
Comme difficulté dans l’enseignement du français et des mathématiques, les enseignants ciblent le manque de temps pour aider les élèves en difficulté et les écarts de niveaux entre les élèves. La difficulté augmente avec le nombre d’élèves ayant des besoins. Les professeurs expriment un le besoin élevé de formation continue aux approches pédagogiques individualisées (1).
Pour le traitement de l’erreur, la correction au tableau par l’enseignant reste la pratique privilégiée. La remédiation auprès des élèves concernés et la correction individuelle est également présente. Les professeurs prennent fréquemment appui sur les erreurs récurrentes. Ils interviennent fréquemment pour aider les élèves immédiatement. Les difficultés sont bien identifiées.
Cependant, la prise en charge de l’hétérogénéité reste difficile à mettre en œuvre. Les enseignants souhaitent mettre en place des parcours personnalisés mais ils ont de la peine à le faire. Cela demande du travail de préparation supplémentaire et l’organisation considérée comme trop complexe (2). Les pratiques de collaboration et d’harmonisation entre les classes sont relativement peu mises en place.
En français, la production et la compréhension de textes écrits sont désignés comme les deux domaines les plus difficiles à enseigner. Pour travailler la compréhension, les enseignants les plus expérimentés sont plus nombreux à utiliser des textes documentaires, des documents d’autres disciplines, des romans, albums ou littérature de jeunesse. Ils encourageant davantage les élèves à adopter une posture réflexive. Les enseignants les plus jeunes sont plus nombreux à utiliser des fiches. (3)
L’enquête observe 3 types d’approches pédagogiques :
– un enseignement « par la découverte » de type « constructiviste » laissant peu de place à l’explicitation par l’enseignant,
– un enseignement « plus explicite » avec une clarification des objectifs d’apprentissage en début de séance et une explicitation postérieure à l’activité des élèves,
– un enseignement « explicite »: la connaissance à acquérir est explicitée avant l’activité des élèves lors d’une phase de modelage où l’enseignant exécute une tâche devant les élèves et décrit son action au moment où il l’accomplit. Cette phase de modelage est peu fréquent.
En ce qui concerne le choix du support (simple, complexe), l’orientation pédagogique est très marquée :
– un groupe pense qu’il faut confronter les élèves à des supports et des activités complexes,
– un autre groupe pensent que les élèves apprennent mieux sur des supports simples, avec des aides.
(1) Le numérique n’apparaît pas explicitement dans les formations proposées.
(2) Le numérique est le support le moins utilisé pour la lecture compréhension.
(3) Les outils numériques (Lalilo, Anton) pourraient répondre à cette difficulté.
Les autres enquêtes
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