Le guide
Les résumés
Pour saisir sur quoi se construit l’apprentissage de la lecture, il est indispensable d’appréhender certains éléments de linguistique tels que les phonèmes, les graphèmes, le principe alphabétique, le signe linguistique, les syllabes et leur statut.
Les différences de principes, qui caractérisent les méthodes en usage aujourd’hui, à savoir la mixte et la syllabique, recouvrent des enjeux importants.
La compréhension, finalité de la lecture, repose nécessairement sur la fluidité et la précision d’un déchiffrage hautement automatisé, tout en étant l’objet d’une approche propre dans l’étude des textes lus par les élèves.
Le travail de l’écriture se situe dans un rapport permanent avec celui de la lecture, qu’il s’agisse de la copie, de la dictée ou de la production d’écrits utilisées de façon fréquente et régulière.
Grâce à leurs ressources langagières, tous les enfants peuvent entrer normalement dans l’écrit : 100 % de réussite au CP est une ambition réaliste.
Lire, c’est d’abord décoder, et le décodage est bien la condition de la compréhension. L’apprentissage du code alphabétique et la recherche d’une lecture fluide permettent d’automatiser le décodage pour libérer le cerveau de cette tâche progressivement afin de le concentrer davantage sur la compréhension.
La démarche syllabique est la démarche la plus efficace
pour apprendre à lire au cours préparatoire. Les sciences
cognitives ont apporté des preuves en ce sens.
Le manuel est l’outil principal de l’apprentissage. Son choix doit faire l’objet d‘une grande attention.
L’élève, dans l’apprentissage, ne doit jamais être
confronté au déchiffrage des graphèmes qui ne lui ont
pas été enseignés (principe de déchiffrabilité).
L’écriture joue un rôle important dans l’apprentissage de la lecture et l’améliore : l’automatisation du geste d’écriture, les exercices quotidiens de copie et de dictée, la production de phrases à l’écrit, à partir des mots que les élèves savent déchiffrer parfaitement, sont des activités essentielles.
L’apprentissage de la lecture doit intégrer l’accès à un vocabulaire ambitieux qui, en retour, renforce l’autonomie du lecteur et l’accès au sens.
Les exercices d’écriture ont une durée quotidienne de deux fois quinze minutes. Ils sont complétés chaque jour par une dictée d’une durée de dix à quinze minutes.
Engager les élèves dans une première observation du fonctionnement de la langue : attirer la vigilance sur les changements qui s’entendent et qui ne s’entendent pas. Installer de premières notions de grammaire.
Faire manipuler et mémoriser les principales formes orthographiques régulières lexicales. Initier l’enseignement de la morphologie des mots à des fins orthographiques et lexicales. Structurer et catégoriser le lexique pour mieux
le développer.
Ritualiser les activités d’identification des mots et réinvestir
systématiquement les découvertes dans des activités écrites
dont la copie, la dictée et la production de phrase.
Le choix du manuel de lecture au CP est un acte pédagogique majeur, tant il joue un rôle déterminant dans l’apprentissage
de la lecture.
Il convient de choisir le manuel de lecture au regard des recommandations qui font aujourd’hui consensus sur l’apprentissage de la lecture.
Il existe un éventail de manuels disponibles, dont certains proposent un apprentissage conforme aux enseignements de la recherche :
- une étude des correspondances graphèmes-phonèmes les plus régulières et les plus fréquentes dès le début de l’année,
- des textes déchiffrables,
- une insistance sur la fluidité du décodage,
- un enrichissement du vocabulaire,
- des textes de plus en plus complexes et de genres diversifiés pour le travail de la compréhension,
- des tâches d’écriture et notamment des dictées menées parallèlement au travail sur la lecture, une initiation à l’orthographe grammaticale.
L’analyse du manuel retenu, et du guide du maître qui l’accompagne, est essentielle pour travailler toutes les composantes nécessaires à la formation d’un élève
en lecture-écriture.
Pour repérer les difficultés et y répondre dès le CP, il s’agit d’abord d’évaluer les compétences impliquées en lecture, en particulier la lecture de mots et la compréhension orale à partir d’épreuves normalisées : un élève peut être en difficulté parce qu’il n’a pas construit et automatisé les mécanismes de la lecture, mais aussi parce que sa compréhension orale est faible.
Il convient d’identifier la nature et l’importance des difficultés pour chaque enfant : établir un profil d’apprenti lecteur afin de consacrer du temps en fonction du degré et du type de difficultés.
Il importe d’interroger les stratégies à l’œuvre chez les élèves de CP pour essayer de déterminer si elles font obstacle à l’apprentissage de la lecture.
Dans le cadre d’un retard simple de lecture, parallèlement à un apprentissage de la lecture favorisant l’acquisition des correspondances graphèmes-phonèmes et le développement d’un vocabulaire orthographique, il est nécessaire de proposer un entraînement spécifique, structuré, systématique et explicite par petits groupes d’élèves à profils similaires ou proches. Il est important de réévaluer périodiquement le niveau de lecture (tous les deux mois) pour ajuster le temps
nécessaire et adapter le type d’exercices afin de réduire les difficultés.
Mots clés
Tableau de 36 phonèmes | 17 |
Entrée graphémique | 25 |
Rappel de récits | 52-54 |
Exemples de tâches de compréhension | 54, 85 et 117 |
Espace de classe | 56 |
Progression étude correspondances graphèmes-phonèmes | 67-73 |
Geste d’écriture | 74 |
Exemple de leçon d’écriture (geste) | 75-87 |
Exemples d’activités pour la dictée | 85-86 |
Exemples d’exercices et de productions d’écrits | 86-87 |
Exemples d’évaluations | 88-90 |
Exemples d’activités pour aider à la mise en mémoire de mot | 96-97 |
Exemple d’activités grammaticales | 98 |
Les différents profils de lecteurs | 128 |