Les cinq focales d’analyse de pratique

Les chercheurs ont identifié 19 critères permettant de décrire les pratiques pédagogiques efficaces. Ce sont autant d’axes d’observation permettant l’analyse d’une pratique d’enseignement. Un mini-MOOC explicite cette démarche d’analyse.

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Toute analyse implique un risque. C’est le dialogue avec le collègue qui permet de faire émerger ses schèmes professionnels. Les formateurs débutants ont tendance à observer la conduite de classe alors que les observateurs expérimentés relèvent la conduite des apprentissages.

Dans la deuxième partie de cette présentation, Roland Goigoux présente successivement les différentes focales.

Planification et régulation forment le fondement de la séquence. L’efficacité de l’enseignement se joue principalement dans l’activité de régulation. Différenciation, motivation et explicitation apportent un critère de qualité.

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Les enseignants régule l’activité des élèves en recueillant 3 indices : comportementaux, réussites, procédurales (erreurs et explications).

Roland Goigoux donne une liste d’indicateurs permettant de caractériser le climat de classe (diapo 13), une liste d’indicateurs permettant de caractériser l’engagement des élèves (diapo 15) et insiste sur l’importance des feed-back.

La planification

Il s’agit d’évaluer la qualité des objectifs et de la manière de les atteindre : la tâche, le temps dévolu, le support choisi, la régulation de l’activité et l’évaluation (cf André Tricot).

Roland Goigoux décrit 5 démarches pédagogiques : expositive, instruction directe (à ne pas confondre avec l’explicitation), résolution guidée, investigation, pédagogie de projet et l’exploration libre. Chacune d’elle laisse une possibilité d’explicitation plus ou moins grande. Chaque démarche a son utilité, le pluralisme est un atout. L’instruction directe ne devrait pas être hégémonique.

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Elle interroge la qualité des choix de régulation et de planification en précisant :
– le but (consigne, attendu, critère de fin et de qualité) et les finalités (quoi, pourquoi),
– les connaissances à mobiliser, à comprendre, à mémoriser,
– les procédures ou stratégie (le comment).

Le développement de l’autorégulation participe à la réussite scolaire. Elle mobilise des capacités cognitives (fonctions exécutives) et émotionnelles. Un enseignement gagne en qualité quand les élèves distingue la tâche de l’activité. L’explicitation a lieu tout au long de la séance : précision du quoi et du pourquoi au moment de la dévolution, verbalisation des connaissances et des procédures en fin de séquence, explicitation avant et au moment où l’élève utilise les procédures.

Le sens du mot « enseignement explicite » est multiple :
– Passage d’un apprentissage implicite adaptatif à un apprentissage explicite : la tache (moyen) permet d’acquérir une connaissance (but)
Clarification des connaissances et des compétences attendues, travaillées.
Enseignement des procédures et des stratégies.
Prise de conscience par les élèves des savoirs et des procédures.

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La motivation est une force qui permet l’enclenchement et le maintien de l’engagement des élèves dans les tâches scolaires ainsi que l’orientation et le maintien de leur
attention. Un bon niveau d’attention s’observe en analysant le regard des élèves. L’engagement dans la tâche dépend fortement du sentiment de compétence, du sentiment d’utilité et d’autodétermination. Une bonne planification de tâches (utilité, variété, enjeux …) et une bonne régulation (valorisation, feed-back, autodétermination …) sont deux clés de réussite : cf diapo 11.Les objectifs sont de rechercher l’implication des élèves dans les tâches, leur implication dans les situations par la participation et le maintient de l’attention. Cf diapos 14 et 16 détaillant les 17 conditions permettant de maintenir la motivation. L’attention dépend du niveau de compétence de l’élève. La solution pourrait être de différencier en amont : cf diapo 20 sur les 7 familles d’aides.

La différenciation. Quand? Quoi? Comment ? voir diapo 23 de synthèse. Il y a 2 conceptions : adapter le contenu et les taches, jouer sur les modalités de réalisation. La 2ième manière de faire est plus propice car elle évite la baisse des exigences. Des groupes de besoins ciblés et temporaires peuvent être mise en place. Le climat scolaire, le temps d’exposition des élèves au savoir, le niveau d’exigence élevé, l’auto-évaluation et la dimension collective de l’aide sont des facteurs de réussite.